8 Juin 2015
Je suis quelques blogs de couture étrangers, dont The sewing rabbit, animé par une équipe de talentueuses bloggueuses américaines renouvelée tous les ans.
Un de leur post d'avril était pour évoquer les patrons "incontournables" pour le printemps et que vois-je en très bonne place ? Notre Vanessa Pouzet nationale avec son ravissant patron "June" !
Ce patron était sur ma to do list dès sa sortie l'an dernier avec quelques milliers d'autres, mais je n'avais pas eu le temps de le faire. Maintenant que c'est un patron star de niveau international, ne pas le coudre relèverait de l'anti-patriotisme.
C'est à peu près ce qu'ont pensé une autre star internationale, Catherine de "ça pique" (je vous avais dit qu'elle avait été publiée dans STYLO, le so hype magazine de couture made by des bloggueuses ?), et la non moins connue Anaïs, la Maîtresse en maillot de bain (la Haute-Saône est-elle vraiment en France ?).
Et de fil en aiguille, vous savez comment c'est...
Bref, j'ai lancé un défi à l'insu de mon plein gré.
Allez zou, voici donc la June de ma Jeanne (hé hé hé).
Pour le tissu, je dois reconnaître que je n'ai pas pu piocher dans mon stock, rien ne me faisait TILT (oui, chez moi ça doit faire "TILT").
Donc je suis allée chez Toto from la Madeleine et j'ai trouvé une toile de jean fine mais avec de la tenue, accompagné d'un biais vichy jaune. Bon, en fait de tenue elle était rêche, le biais était palôt, je me suis trompée en découpant le tissu... Autant de signes que non, ça n'était pas le bon combo.
Et on était quand même vendredi, trois jours avant la publication...
C'est à ce moment là qu'une amie, totalement étrangère au monde de la couture, m'a annoncé qu'elle devait aller faire une course métro Abesses le midi ! Ah ah ah ! C'était le signe ! (pour les non parisiennes, c'est le métro qui mène au Marché Saint Pierre).
Bref, c'est par 35 degrés que je me suis rendue chez Sacrés Coupons, et bien évidemment que j'y ai trouvé mon bonheur, le tissu qui a fait TILT direct !
J'adore ce côté moderne de l'imprimé graphique, le bleu électrique des motifs et surtout sa composition qui comprend 5% d'élasthane et en fait un tissu hyper agréable à travailler et à porter.
Un biais orange fluo là-dessus, une fermeture éclair rose fuschia et hop ! l'affaire était faite.
J'étais tellement in love de mon choix que je m'en suis pâmée de bonheur en pleine rue, c'est dire.
Le temps de me remettre de mes émotions et de la chaleur, je m'y suis collée dès samedi matin.
Il faut aimer poser le biais (c'est mon cas), car il y en a près de trois mètres, déjà tout le long des emmanchures. A ce stade, certainement fondus par la chaleur, mes neurones ont eu du mal à comprendre comment il fallait procéder pour que le biais cousu au niveau des manches se retrouve à plat au niveau de la ceinture : j'ai fait un peu à la vas-y comme je te pousse, on va dire.
Comme d'autres, j'ai pris le même biais pour l'utiliser comme ceinture, directement cousue sur la jupe pour éviter la perte / l'arrachage par une copine sauvage dans la cour / l'emberlificotage (rayez la mention inutile).
Parce que quand même, ces petits plis cousus sur le corps de la robe, là... mmmmmh.
Bon, il faut que reconnaître que Vanessa annonce la couleur dans son patron : c'est la partie fastidieuse de la réalisation, et il faut vraiment être rigoureux pour que cela rende bien.
Mais c'est aussi ce qui fait le charme de la robe, donc on s'applique en tirant la langue, en bâtissant au fil, tout ça. Et puis en vrai j'ai adoré les faire, ces plis.
Pour la fermeture éclair, j'en ai volontairement choisie une rose parce que j'aime le orange et le fuschia (si, là, rappelez-vous). Bon, j'ai des progrès à faire dans la pose, c'est clair, pour une prochaine couture je vais m'astreindre à en poser encore une (WARNING : ceci n'est pas un défi couture que je lance).
Alors, au final, ce patron ?
D'abord je rappelle qu'il va jusqu'au 12 ans, oui Mesdames, 12 ans ! C'est suffisamment rare pour être souligné.
Et le modèle est adorable. Mais vraiment.
Il taille bien en largeur, mais c'est long, et c'est d'ailleurs ce que Jeanne adore dans la robe. Au départ je pensais la raccourcir de 10 bons centimètres pour qu'elle soit au dessous du genou, mais j'ai vite compris que si je voulais qu'elle soit portée, je devais conserver sa longueur. Et finalement ce côté très 30's (taille basse, longueur mollet) me plaît bien.
Dernière précision : il est impératif d'utiliser un tissu très léger (popeline au plus) parce qu'à l'étape du retourné des plis, tout se rigidifie et cela peut donner une raideur vraiment disgracieuse.
Alors certes, ce patron n'est pas fait pour les débutantes car les explications sont un peu justes, mais franchement cela en vaut la peine.
Et surtout filez voir toutes les versions réalisées par mes comparses :
- La maîtresse en maillot de bains
- ça pique
- Myllid
- Anne Coulic Deprez